Arsène Chabanian (1864-1949)
Marine. Coucher de soleil sur la plage.
Arsène Chabanian (1864-1949)
Marine. Coucher de soleil sur la plage.
310mm x 450mm
Pastel. Signé en bas à gauche.
Le pastelliste utilise des bâtonnets de pigments colorés semblables à des bâtons de craie. Il en existe des gras, des doux, des durs. Cette technique est incomparable dans la transparence. L'artiste y exprime toute sa finesse de coloriste, conjuguant la luminosité des tons en les superposant jusqu'à l'infini, de la transparence à l'opacité.
Selon l'effet recherché, il choisi le grain de son papier plus ou moins lisse, le teinte parfois, pour travailler à partir d'un fond coloré sur lequel il passe ses couleurs par touches successives plus ou moins appuyées, glissées ou frottées, au doigt si besoin.
Inconvénient, la poudre du pastel est fragile et de conservation délicate, sensible à la lumière et aux frottements. Il faut à tout prix éviter qu'un pastel soit une oeuvre éphémère, car il a la particularité d'exprimer la sensualité de l'auteur.
Principalement peintre de marine d’après nature, Arsène Chabanian est né dans un village arménien près d’Erzeroum.
Il reçoit une instruction secondaire au lycée Moorat-Raphaël du monastère mekhitariste sur l’ile Saint Lazare en face de Venise, mais se voue à la peinture et suit les cours du peintre Antonio Ermolao Paoletti (1834-1912) à l'Académie des Beaux-Arts.
Contre l’avis de sa famille qui, après son retour dans la patrie, voulait qu’il devienne médecin, il part pour Théodosia en Russie où il présente ses œuvres au peintre Aïvazovski qui le prend dans son atelier en Crimée. Sur ses conseils il part pour Paris, décide de se consacrer entièrement à son art, et entre à l’Académie Julian où ses professeurs sont Gustave Moreau, Jean-Paul Laurens et Benjamin Constant. Il séjourne en Angleterre, expose en Belgique, en Italie, au Japon parmi les artistes français et personnellement en Egypte.
Il participe à l’Exposition Universelle de Paris en 1900. Il est un des initiateurs de la « Société des Peintres de Marine ». En 1926, dans la galerie « Georges Petit » a lieu son exposition personnelle, après laquelle il est décoré de la Légion d’Honneur. Il participe ensuite à plusieurs expositions collectives. Il décède à Paris en 1949.
Ses œuvres sont présentes dans de nombreux musées, New York, Buenos Aires, Berlin, Washington, Munich etc.
Frédéric Fringhian