Gourde
Etain, 1822
Gourde
Etain, 1822
Destinée à recueillir le Saint Chrême ou « Muron », l’huile sainte, portée depuis la cathédrale d’Etchmiadzine où elle est consacrée, à toutes les églises de par le monde. Œuvre datée et signée du Maître Usep en relief en bas à droite. L’image de Saint George terrassant le dragon incarne la protection contre le mal.
Ces gourdes étaient généralement destinées à recueillir le Saint Chrême ou « Muron », l’huile sainte.
À base d’huile d’olive, composée d’essences de fleurs infusant depuis quarante jours, selon une formule tenue secrète et remontant au VIIIe siècle, elle est préparée tous les sept ans, devant le peuple, dans un chaudron sur l’autel de la cathédrale d’Etchmiadzine par le Catholicos de tous les Arméniens.
Selon la tradition, le nouveau « Muron » béni contient toujours une partie du précédent élaboré sept ans auparavant, et ce, depuis son origine. Identité, transmission et pérennité sont les piliers de la foi qui unissent les arméniens au-delà des frontières et dont le Saint Chrême est le lien. Ce « Muron » est toujours transporté de nos jours au sein des monastères et des églises disséminés de par le monde pour la bénédiction.