Jansem (1920-2013)
La Sœur du marié, 1953
Jansem (1920-2013)
La Sœur du marié, 1953
Huile sur toile. Signé en bas à droite.
Fait partie d’un ensemble de trois œuvres.
Don de l’artiste au musée.
Peintre arménien, né en 1920 à Seuleuze près de Constantinople.
Pour échapper aux persécutions, sa famille séjournera à Salonique, en Grèce de 1923 à 1930. En 1931, il arrive en France et il commence à peindre. Dès 14 ans, il suit des cours de peinture à l’École du Soir de Montparnasse, puis en 1936, il intègre l’École des Arts Décoratifs de Paris d’où il sort diplômé en 1938. Profondément indépendant, il fréquente divers ateliers dont la Grande Chaumière, où il rencontre des artistes avec lesquels il se lie d’amitié.
Tout en exerçant divers métiers, dessinateur de tissu, créateur de dessins animés, il travaille à sa peinture et présente sa première toile au Salon des Indépendants en 1939. Il peignit, au début de sa carrière, des scènes de la vie arménienne, puis s’orienta vers des peintures de groupes sur des thèmes plus généraux reflétant la solitude et la tristesse de la condition humaine. Sa première exposition personnelle en 1951 à la Galerie Doucet à Paris est suivie de nombreuses autres. Sa carrière étant devenue internationale en 1957, il exposa en Italie, en Suisse, en Angleterre et surtout aux États-Unis (Galerie Hervé de 1954 à 1963, Galerie Maurice Garnier de 1965 à 1977, Wally Findlay Gallery à New York, Lefevre Gallery à Londres, Galeries Tamenaga et Mitsukoshi au Japon, La Feluca à Rome, Musée de Palerme).
En 1969, Mitsukoshi présente une rétrospective de ses œuvres à Tokyo et, depuis, son travail est régulièrement présenté au Japon. Deux musées lui sont consacrés à Tokyo (Ginza Jansem Museum) et à Azumino (Azumino Jansem Museum).
Son œuvre s’articule autour des célèbres séries « Marchés » 1953, « Processions » 1955, « Corrida » 1962, « Venise » 1967, « Danse » 1970, « Mascarades » 1977, Depuis 1978, il expose en permanence à la Galerie Matignon à Paris. À partir de 1978 il exposera à la Galerie Matignon.
En 1992, la ville de Nagoya au Japon lui consacre un musée. En 2002, il voyage en Arménie pour l’inauguration officielle de son exposition « Massacres » au Musée du Génocide, à Erevan. Il reçoit la distinction « Mesrop Machtots » du Président de la République d’Arménie. En 2003, il est nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur. Il décèdera dix ans plus tard chez lui à Saint-Aignan-sur-Cher le 27 aout 2013.
Frédéric Fringhian