Livre d’astrologie, 1748
Imprimé, 1748. Venise
Livre d’astrologie, 1748
Imprimé, 1748. Venise
Imprimerie Anton Boapoli
Deuxième édition réalisée sous le patriarcat de l’archevêque Sarkis de Constantinople.
Gravure du système géocentrique représentant les 7 planètes autour de la Terre, dont le soleil. Système évidemment démenti depuis le XVIIe siècle, mais imposé par l’église. Les signes du zodiaque figurent le fond du ciel déterminant l’horoscope selon la position des planètes. En dessous, une vue de Rome gravé par Luccherini.
En raison de la valeur sacrale attribuée par le peuple arménien au livre manuscrit, le livre imprimé n'a supplanté celui-ci qu'au XIXe siècle, près de trois cents ans après la parution du premier ouvrage, sorti des presses à Venise en 1511. Et contrairement aux manuscrits, le livre imprimé est, à ses débuts, exclusivement l'uvre de la diaspora. C'est en effet en Europe que sont publiés les premiers ouvrages, à Venise d'abord puis à Amsterdam qui imprime la première Bible en 1666. Les textes publiés aux XVIe et XVIIe siècles sont tantôt religieux, tantôt historiques, tantôt savants.
Au XVIIIe siècle, Venise retrouve un renouveau grâce à l'uvre considérable de l'abbé Mekhitar Sebastatzi. L'atelier typographique de l'ile de Saint-Lazare, en face de Venise, édite nombre de textes classiques arméniens, mais également, des traductions d'uvres littéraires européennes à l'usage des élèves, des études historiques, philologiques et le dictionnaire de 1837, qui fait autorité jusqu'à ce jour.
Ce n'est pourtant qu'au XIXe siècle que l'imprimerie prend un véritable essor avec la laïcisation de la culture dont la diffusion était jusqu'alors le quasi-monopole de l'Eglise.
Le remplacement de la langue classique par l'arménien moderne et le développement de la presse parachèvent cette évolution.
C'est la naissance d'une littérature moderne .
Le livre imprimé n'est plus une édition du manuscrit.
Il est désormais un outil de la pensée moderne.