Partie de vêtement liturgique
Velours et soie, XIXe siècle
Partie de vêtement liturgique
Velours et soie, XIXe siècle
L 230mm
Croix brodée aux fils d’or et de soie. En son centre l’Adoration des Rois Mages et aux extrémités les quatre évangélistes avec leurs symboles.
Evangile selon Saint Matthieu – Chapitre 2.
Or voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem
et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ?
Nous avons vu se lever son étoile
et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
Hérode fut pris d’inquiétude et tout Jérusalem avec lui.
Il réunit les chefs des prêtres et tous les scribes d’Israël
pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie.
Ils lui répondirent : « A Bethléem en Judée,
car voici ce qui est écrit par le prophète :
« Et toi Bethléem, tu n’es pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée.
Car de toi sortira un chef qui sera le Berger d’Israël mon Peuple. »
Alors Hérode convoqua les Mages en secret pour leur faire préciser
à quelle date l’étoile leur était apparue,
puis il les envoya à Bethléem en disant :
« Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant.
Et quand vous l’aurez trouvé, avertissez-moi pour que j’aille,
moi aussi, me prosterner devant lui. »
Et voilà que l’étoile qu’ils avaient vue se lever les précédait.
Elle vint s’arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l’enfant.
Quand ils virent l’étoile, ils éprouvèrent une très grande joie.
Ils virent l’enfant avec Marie sa mère,
et tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui.
Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents :
l’or, l’encens et la myrrhe.
Avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode,
ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.Les matières premières ne manquaient pas : la laine de la montagne, le coton de la vallée, la soie, de Chine d'abord, puis cultivée sur le plateau, ou le rouge de la cochenille au pigment écarlate.
Les conditions climatiques, rigoureuses et contrastées, rendaient nécessaire un artisanat textile à l'usage de l'homme et de sa demeure.
Très tôt les Arméniens se firent connaitre par leur habileté. « Ils tissent les plus fins et les plus beaux tapis du monde » écrivait Marco Polo au XIIIe siècle.
Mais bien avant, historiens grecs et arabes parlaient déjà de tapis d'Arménie souvent offerts en présent ou faisant partie du butin versé aux vainqueurs.
Les broderies, qu'elles soient sur soie, velours, coton ou laine, offrent une grande similarité de motifs avec le tapis. On y retrouve le répertoire animal, végétal ou géométrique.
La dentelle « oya » fait également partie intégrante des arts du tissu, servant, sous forme de bandes ou de napperons aux motifs rayonnants, cruciformes ou géométriques, à parer les vêtements laïcs ou liturgiques ou à orner les églises.
Broderies et dentelles ornent également les vêtements les plus simples et ne sont pas l'apanage, comme ailleurs, du luxe.
Chacune des femmes d'un foyer arménien s'adonne aux travaux d'aiguilles et la tradition se transmet d'une génération à l'autre par la confection du trousseau de la future mariée.
Tissus et broderies, rehaussés de parures d'argent et de bijoux ornent les costumes arméniens, surtout féminins. Les hommes, maintes fois en minorité dans le pays qu'ils ont habité, ont souvent préféré s'adapter aux coutumes vestimentaires locales, alors que la femme, au foyer, a perpétué la tradition du costume arménien.
Frédéric Fringhian
Si Jésus n'a laissé aucun témoignage écrit, des témoins ont relaté ses actes et rapporté ses paroles. Les quatre témoins les plus célèbres sont les quatre évangélistes, Matthieu, Marc, Luc et Jean. Leurs textes ont été écrits dans le siècle qui suit la naissance du Christ. Ils ne sont pas tous identiques et ne rapportent pas les mêmes évènements. Le premier celui de Marc, daterait de 67. Ceux de Matthieu et Luc auraient été écrits vers 80, et Jean aurait rédigé son oeuvre pratiquement 70 ans après la naissance du Christ.