Tigrane Polat (1874-1950)
La misère devant l'église
Tigrane Polat (1874-1950)
La misère devant l'église
180mm / 125mm
Eau forte.
La gravure à l'eau forte est un procédé utilisant l'action de l'acide nitrique ou "eau forte" sur une plaque de cuivre.
Recouverte d'un vernis sur les deux faces, une plaque de cuivre est gravée par l'artiste à l'aide d'une pointe. Le dessin est représenté par une succession de sillons mettant le cuivre à nu. La plaque est ensuite soumise à l'action de l'acide qui "mord" plus ou moins profondément le trait selon le temps employé, tout en n'attaquant pas les parties protégées.
Le vernis est enlevé à l'essence de térébenthine, apparaît alors le dessin de l'artiste dont les sillons seront encrés pour l'impression. La tenue plus ou moins verticale de la pointe génère des traits plus ou moins épais ou profonds donc plus noirs à l'impression donnant par exemple des effets d'ombre ou de drappé.
Fils d’une princesse Sabalan et d’un père arménien, filleul de Noubar Pacha, Tigrane Polat naît à Alexandrie où il est élève des Jésuites. Il complète ses études au lycée Michelet de Vanves, puis gagne l’Académie Julian contre lavis de son père qui le voulant homme de loi, lui coupe les vivres. Il se marie à une Polonaise, Justine. Le couple s’établit à Charpont, près de Dreux en 1910 et y élève leur fille Geneviève, dite « Wanda ».
Graveur, il illustre de nombreux ouvrages pour bibliophiles dont « Le puits de Sainte Claire » d’Anatole France (1908), « Passage de Verlaine » de Paul Valéry (1925), les « Fables » de Jean de la Fontaine (1929) ou « Nymphes dansant avec des satyres » de René Poylesva (1930).Frédéric Fringhian